Le bateau pour Lombok
Ce matin, il fait un temps magnifique. Je prends mon temps pour profiter de ce bel hôtel. Je vais quand même me balader un peu sur la plage. Je grimpe sur la petite colline qui surplombe la plage. Il y a un temple hindou. Il doit y avoir une cérémonie car il y a beaucoup de monde en habit traditionnel. Je profite de la belle vue sur le village pour prendre quelques photos. Puis je vais faire un saut à la gare maritime pour me renseigner sur les horaires des bateaux. Il en part un à peu prêt toutes les heures. Il y a deux types de navettes qui vont à Lombok. Les vedettes rapides qui mettent environ une heure et demi pour traverser. Ce sont celles que prennent la majorité des groupes de touristes qui vont à Senggigi, une station balnéaire particulièrement touristique, et donc à fuir. Et puis il y a les gros bateaux que prennent les indonésiens. Ils mettent plus de temps. Quatre heures pour aller à Lembar, plus au sud de Lombok. C'est l'option que je choisis. J'aime bien les traversées en bateau. Ça fait croisière. Je rate de peu celui de 11h30. C'est pas grave, je prendra le suivant. Une heure, ça passe vite. Il y a toujours des trucs à voir sur un port. Ça s'active de partout. La traversée de 70 kilomètres se passe bien. La mer est calme. J'écoute de la musique en regardant les volcans à l'horizon. Les passagers sont essentiellement des indonésiens mais il y a aussi quelques routards. Le bateau n'est pas de toute première fraîcheur. Il sent le gasoil. Mais il avance à bon train. La côte de Lombok parait plus aride que celle de Bali. Une fois débarqués, les taxis et scooters nous sollicitent pour nous transporter. Mais mon but est de prendre un minibus pour aller à Kuta, dans le sud de l'île. Il parait que le coin est sympa. Si je peux éviter le scooter, c'est pas plus mal. Le port de Lembar est situé à une trentaine de kilomètres de Mataram, la capitale de l'île. Je prends donc un premier minibus qui m'emmène jusqu'au départ des bemos à Mataram. Là, je sens que ça ne va pas être aussi simple que ça. Le bemo tourne dans la ville pour remplir son bus. Ça prend plus d'une heure. Puis, finalement, j'apprends qu'il ne va qu'à Praya, à mi-chemin. De là, il faudra que je me débrouille. En plus, la nuit commence à tomber. C'est pas gagné. Je me dis que j'aurai sans doute dû prendre un scooter au port. Ça aurait été plus rapide et moins cher. On ne gagne pas à tous les coups. Arrivé à Praya, je tente de négocier avec le bemo pour qu'il m'emmène jusqu'à Kuta. Mais il me demande beaucoup trop cher. Je me résous donc à prendre un scooter. Je n'ai pas vraiment le choix si je ne veux pas rester en carafe ici. C'est parti pour 30 kilomètres de route nocturne. Avec les phares d'en face et les moustiques qui viennent s'écraser sur mes lunettes, je n'y vois pas grand chose. J'espère que mon chauffeur qui m'a prêté son casque y voit mieux sur moi. Je serre les fesses. Trente kilomètres en scooter de nuit, ça parait long, très long. Je suis bien content quand on arrive. Je pensais trouver un petit village de pêcheurs bien local, je tombe sur un nid de touristes occidentaux. On se croirait sur une plage en Thaïlande avec ses touristes européens. Tous les hôtels ont l'air full. À tout hasard, je vais me renseigner dans un hôtel luxueux au bord de la plage. Le réceptionniste très sympa me dit que tous les bungalows sont complets mais qu'il peut me dépanner avec une petite chambre dans le fond du jardin pour une somme modique. Génial, je prends. En plus, je pourrai profiter de la belle piscine. Le jardin intérieur est magnifique. Des spots mettent en valeur les arbres et les allées. C'est presque féerique.