dimanche 30 août 2015

Les parcours

Parcours Java

                     
                    
Parcours Bali                                                   Parcours Lombok

samedi 29 août 2015

Le retour

C'est mon dernier jour en Indonésie. Un voyage sans problème. J'ai rencontré des gens toujours gentils et souriants. J'ai vu de beaux paysages. Rien de transcendant mais tout de même, ça valait le coup d'œil. J'avoue que j'ai été plus emballé par Java et Lombok que par Bali. Java est plus authentique et il y a moins de touristes. Ceci expliquant sans doute cela. Je dois libérer la chambre à midi. Je profite donc du temps qu'il me reste pour aller me balader le long de la plage. Je vais le plus loin possible, jusqu'à la clôture de l'aéroport. La plage est bordée d'hôtels de luxe avec de superbes piscines. En fait, je pense que pour aimer Bali, il faut aimer glander sur un transat ou alors aimer le surf. Finalement, l'aéroport n'est pas si loin que ça. De retour à l'hôtel, je récupère mon sac et j'y retourne donc à pieds, mais en passant cette fois-ci par la route principale qui traverse Kuta. Elle est bordée de restaurants de toutes sortes qui se touchent presque les uns les autres. Je déjeune vite fait dans l'un d'eux. J'arrive suffisamment tôt à l'aéroport. Au contrôle de police, on me signale que mon visa est expiré depuis hier. Je n'avais pas fait attention qu'il s'agissait d'un visa de trente jours et non d'un mois. Il faut donc que je paye une amende pour un seul jour de dépassement. J'essaie de négocier mais ces cons ne veulent rien entendre. Par chance, il me reste assez de roupies en poche pour payer la prune. Ça m'énerve de filer ça aux flics mais je n'ai pas trop le choix. Je vais voyager avec Malaisian Airline, la compagnie qui vient de perdre deux avions. Je croise les doigts. Nous faisons une escale à Kuala Lumpur d'à peine une heure. Pour la première fois, je monte dans un A380, le gros avion d'Airbus à deux étages. Je suis confortablement installé au deuxième étage avec, pour une fois, de la place pour allonger mes jambes. J'arrive à dormir un peu, une fois n'est pas coutume. Nous arrivons à Roissy à 5 heures. Il va falloir se recaler à l'heure française. 6 heures de décalage. Ce qui m'impressionne le plus arrivé à Vincennes, c'est le calme. Plus de vacarme de voitures et scooters. L'air parait beaucoup moins pollué. Il fait un temps magnifique. C'est parti pour une séance de rangement et de machines à laver. Demain, il faut reprendre le boulot...

vendredi 28 août 2015

Kuta Bali

Après un petit déjeuner sur la terrasse face aux rizières, en compagnie des grenouilles, je vais attendre mon minibus sur le trottoir. Il est un peu en retard car il doit récupérer tous ses voyageurs à leur hôtel. Le sud de Bali n'a pas grand chose à voir avec le nord. Denpasar, la capitale, en occupe une grande partie. Il n'y a apparemment pas grand chose à voir. Les touristes viennent uniquement là pour les plages. Kuta n'est à première vue pas très avenante. Il y a des hôtels luxueux du côté mer et une ville un peu désordonnée à l'intérieur. Je me demande bien pourquoi les gens font des milliers de kilomètres pour passer leurs vacances ici ? Sans doute à cause du coût de la vie particulièrement bon marché. C'est quand même extrêmement bidochonland. À mon avis aucun intérêt. Je voulais voir, j'ai vu. Son seul avantage, c'est qu'elle se situe à deux pas de l'aéroport, donc pratique pour prendre son avion. Je trouve un hôtel un peu miteux dans le centre mais à cinq minutes à pied de la plage. Je vais faire un tour du côté du marché pour acheter des cartouches de clopes. 1,20 € le paquet. C'est pas encore aujourd'hui que je vais arrêter de fumer. Puis je vais faire une balade sur l'immense plage. Il y a pas mal de monde, notamment des surfers. Le soir, je vais me balader un peu dans les rues du quartier pour voir l'ambiance nocturne. Incroyable ! Ça grouille de monde. Il y a des restaurants et des pubs partout remplis de bofs du monde entier qui boivent de la bière en écoutant de la musique techno à fond et en regardant du foot sur des écrans de télé géants. Les touristes, plutôt jeunes en général, sont essentiellement anglo-saxons et asiatiques. Beaucoup d'australiens j'imagine. Les putes sont de sortie en proposant à qui veut des massages très spéciaux. Le quartier est devenu un immense bordel. Un mélange de dépravation et de Disneyland. On est vraiment très loin du Bali que j'ai vu jusqu'à présent. Que doit penser un paysan balinais qui débarque ici pour la première fois ? C'est un monde de fous. Voilà, je sens que mon voyage se termine. Ce n'est pas la meilleure des fins mais je peux dire maintenant que j'ai vu Kuta. Pas sûr sur j'y revienne un jour.

jeudi 27 août 2015

Une journée de plus à Ubud

Ce matin, il faut que je m'occupe de trouver un billet de bus pour aller à Kuta, dans le sud de l'île, près de l'aéroport. Les transports publics sont apparemment compliqués ici. Et il n'y a que deux navettes touristiques par jour. Une à 9 heures et une autre à midi. Incroyable que pour une ville touristique comme Ubud il n'y en ait pas plus. On m'explique que la plus part des touristes viennent ici en taxis ou en voitures de location. Toutes les agences n'ouvrent qu'à dix heures. C'est donc foutu pour la navette de 9 heures. Autant en profiter pour aller me balader un peu. J'ai repéré dans mon guide un chemin de randonnée au nord de la ville. Il longe une crête entre deux rivières encaissées puis traverse quelques jolies rizières. C'est une belle promenade. Je croise pas mal de touristes. Pas étonnant puisque cette randonnée est dans tous les guides. Mais ça valait vraiment le coup. Au retour, je m'arrête dans une petite agence de voyage pour réserver mon bus. On m'apprend que tout est complet pour aujourd'hui. Il faut que je prenne un taxi privé mais c'est cher ou que j'attende les prochaines navettes de demain. Je sens que je suis bon pour rester un jour de plus à Ubud. Mais finalement ce n'est peut-être pas si mal. Je ne suis vraiment pas pressé de me rendre à Kuta, l'enfer du tourisme de masse. Je décide d'en profiter pour changer de homestay. J'en ai repéré un hier très sympa, au milieu d'un beau jardin, en plein centre ville. La chambre est à l'étage avec une vue extraordinaire sur les rizières. Elle est à l'abri des bruits de la circulation. Ici, on entend que le chant des oiseaux et le croassement des grenouilles. Je passe l'après-midi à bouquiner sur la terrasse en contemplant ce petit coin de paradis.

mercredi 26 août 2015

Les rizières d'Ubud

Je dois malheureusement changer de homestay. Le chambre que j'occupe était déjà réservée pour aujourd'hui. On m’avait prévu. Le patron me trouve une chambre dans un autre homestay juste à côté. Elle a moins de charme mais elle est au calme. Ça ira très bien. Je loue un scooter pour aller visiter les environs. Ubud est entouré de rizières en terrasses. C'est ce qui fait sa réputation. C'est joli mais j'avoue que j'en ai tellement vu depuis le début de mon voyage que le charme n'opère plus vraiment. Je sature un peu. Par contre, je tombe par hasard sur un magnifique hôtel de luxe avec une immense piscine bien intégrée dans un cadre extraordinaire. Ça donne presque envie d'y passer plusieurs jours. Je sillonne un peu toutes les routes du nord, puis du sud. Il faut reconnaître que la région est plutôt jolie. C'est truffé d'hôtels et de restaurants accrochés aux collines avec vue sur les rizières. Et puis, c'est relativement propre. Le tourisme amène aussi des bonnes choses. Je termine la journée au spa pour me faire bouffer les peaux mortes des pieds par des petits poissons. Au début ça chatouille un peu mais c'est très relaxant et ça rend les pieds tout lisse. J'adore ça.

mardi 25 août 2015

Ubud

Apparemment, ce n'est pas simple de rejoindre Ubud depuis Padangbai par les transports. Il faut aller jusqu’à la grande route, attendre un hypothétique bemo, puis en changer plusieurs fois. Je me rabats donc sur une navette touristique. Ce n'est pas si cher et surtout, c'est direct. Il faut un peu plus d'une heure pour rallier Ubud. À l'arrivée, un rabatteur me propose son homestay. Il me certifie que, bien entendu, c’est le plus beau de la ville et qu’il est situé juste à coté, au centre. Il me propose de m'y emmener. Après tout, qu'est-ce que je risque ? S'il ne me plaît pas, j'irai en voir un autre. Ubud est un lieu très touristique, ça pullule d'hébergements. Finalement, je suis agréablement surpris. Son homestay n'est pas si mal. Il y a une petite piscine et la chambre est à l’étage avec une jolie vue sur les toits des maisons environnantes. L'endroit est calme et agréable. Je la prends. Elle vient juste d'être libérée. Pour leur laisser le temps de la nettoyer, je vais faire un tour en ville. C'est plein de touristes occidentaux. Ils viennent passer un ou deux jours ici depuis les plages du sud. Ça les dépayse un peu. Toutes les boutiques des rues du centre ne sont que restaurants, hôtels et boutiques de souvenirs. Tout est fait pour faire raquer le touriste. On a l'impression d'être un portefeuille ambulant. Je ne suis vraiment pas dans mon monde. Même le marché n'a rien de local. Lorsque j'en sors, je crois reconnaître une ancienne collègue de chez Kaufman, Kristel. C'est impressionnant comme elle lui ressemble. En fait, c'était bien elle. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle me reconnaît. Incroyable de se retrouver ici ! Elle me présente sa petite famille. On discute deux minutes puis on se dit à bientôt. Je continue à déambuler. Je vais visiter un temple où des centaines de femmes préparent des bouquets de fleurs pour les offrandes. Je me fais rappeler à l'ordre car j'ai oublié de mettre un sari, vêtement indispensable lorsqu'on pénètre dans un temple hindou. Je déjeune dans un restaurant touristique. Sans plus et l'addition est salée. Je vais faire un saut à la forêt des singes qui se trouve à la sortie de la ville, mais ça sent l'attrape-touristes à plein nez. Ça ne me dit rien. Je continue de me balader un peu. Il n'y a vraiment pas grand chose d'intéressant à voir. Puis je vais passer l'après-midi dans la piscine. C'est encore là qu'on est le mieux.

lundi 24 août 2015

Retour à Bali

Je vais retourner aujourd'hui à Bali où il me reste encore pas mal de trucs à voir. Je profite une dernière fois de la piscine et du splendide jardin de l'hôtel. Le personnel est vraiment très chouette. C'est une bonne adresse à retenir. Cette fois-ci, je ne me fais plus avoir. Je vais au centre du village pour trouver un taxi-scooter qui m'amènera directement au port de Lembar. Nous ne mettons qu'à peine plus d'une heure pour faire la route. Il est 13 heures et j'arrive à prendre in extremis un bateau qui est sur le point de partir. L'inconvénient, c'est qu'il est archi plein. Impossible de trouver une place assise. Debout, la traversée risque d'être longue. Heureusement, j'arrive à me faufiler et trouver un siège dans la cabine intérieure. La mer est un peu plus houleuse qu'à l'aller. Certains ont le visage décomposé. Arrivé à Padangbai, je retrouve mon petit hôtel que j'aimais bien. On me donne une chambre au dernier étage avec une petite loggia et une très belle vue sur la plage. J'aime beaucoup cet endroit. Au loin, on entend la sirène des bateaux qui partent du port.

dimanche 23 août 2015

Tetebatu

Aujourd'hui, je vais louer un scooter pour aller visiter le centre de l'île. C'est finalement la meilleure solution pour circuler un peu sans dépendre des transports publics vraiment trop aléatoires. Comme je n'ai pas de guide sur Lombok, je vais voir un peu sur internet et je choisis Tetebatu comme destination, un peu au pif. C'est au pied du volcan Rinjani, le plus haut sommet de l'île. Il parait que l’endroit est joli. On verra bien. Le réceptionniste m'explique un peu comment fonctionne le scooter puis c'est parti. J'ai chargé l'itinéraire sur mon smartphone. C'est vraiment très pratique ce truc. Plus besoin de s'arrêter pour lire une carte. Une douce voie vous susurre la direction dans l'oreillette. En plus, elle me fait emprunter les petites routes, un peu chaotiques certes, que je n'aurais jamais imaginer prendre. Le problème, c'est que le point de destination que je lui ai donné n'était apparemment pas le bon. Je tombe sur un parc avec deux grandes piscines alimentées par une petite cascade qui descend de la montagne. Ce doit être l'attraction du coin. Il n'y a que des indonésiens, un peu étonnés de me voir là. C'est moi qui suis devenu l'attraction. Un peu paumé, il a donc fallu finir le trajet en demandant ma route tous les 500 mètres. Les gens sont adorables et toujours prêt à rendre service. Ils ne parlent pas anglais mais on arrive à se comprendre grâce aux gestes. Souvent, ils sont surpris de voir un touriste blanc perdu dans le coin. J'espère que le scooter tiendra le choc car les pistes sont de plus en plus mauvaises. Heureusement, mes vieux réflexes de conduite sur pistes africaines reviennent vite. J'ai l'impression de revenir trente ans en arrière. Je finis tant bien que mal à trouver le village de Tetebatu. Je suis la piste le plus loin possible pour rejoindre un village perdu sur le flan de la montagne, entouré de rizières. Là, je tombe par hasard sur Ron, un guide local qui me propose de me faire découvrir sa région. Il est drôle et pas plus haut que trois pommes. Allez banco ! Il me fait passer par des chemins impossibles à trouver tout seul. Ça me permet de faire de très jolies photos. Ron parle un peu le français car il balade pas mal de touristes par l'intermédiaire de tours operators. Enfin, quand je dis parler, c'est un grand mot. Disons plutôt baragouiner. Mais il est marrant, il me fait bien rire. On dirait un hobbit. Nous nous promenons durant deux bonnes heures. D'abord dans les rizières où les femmes piquent le riz et les hommes labourent la terre, puis dans une forêt pour apercevoir quelques singes et enfin voir une petite cascade. À notre retour, sa famille nous a préparé un poulet coco pour déjeuner. En face de chez lui, une machine mobile à écosser le riz fait pas mal de barouf. Elle fait le tour des maisons pour raffiner le riz des gens fraîchement séché. L'heure tourne. Il faut que je rentre à Kuta si je ne veux pas être surpris par la nuit. Je m'arrête dans un petit restaurant du village qui a du wifi pour recharger l'itinéraire du retour sur mon smartphone. Malheureusement, quelques kilomètres plus loin, la route est coupée. Il y a un pont cassé en train d'être reconstruit. Impossible de passer. Et ça, Google Maps ne l'a pas prévu. Mon GPS s'affole et me dit un peu n'importe quoi. Il ne sait plus par où me faire passer. Donc, c'est un peu le merdier pour retrouver mon chemin. Me voilà reparti sur les pistes chaotiques en demandant mon chemin à chaque croisement. J'ai l'impression de faire un grand détour. Je me perds plusieurs fois. Mais je finis par trouver une vraie route goudronnée et là, le GPS reprend le relais. Comme nous sommes dimanche, c'est le jour des cérémonies. Je croise à plusieurs reprises des défilés de musiciens, de gens bien habillés et de femmes très maquillées, un peu comme des geishas. Ça n'a pas l'air de les gêner qu'on les prennent en photos, bien au contraire. C'est fou le nombre de mosquées en construction. Apparemment, chaque petite ville veut sa grande mosquée. J'arrive à Kuta juste avant la tombée de la nuit. C'était encore une très belle journée.

samedi 22 août 2015

Kuta Lombok

Au réveil, je découvre Kuta de jour. L'hôtel paraît moins féerique, sans doute à cause de l'absence de l'éclairage de nuit, mais la plage est magnifique. Elle est entourée de petites collines, ce qui lui donne un petit côté sauvage. Elle déserte. Seuls quelques badauds se promènent ou font leur jogging. Marcher sur la plage n'est pas facile car on s'enfonce à chaque pas de plusieurs centimètres. Ce n'est pas vraiment du sable. Ça ressemble plutôt à des miettes de coraux. Où sont passés tous les touristes ? Sans doute dorment-ils encore ? Je vais me renseigner dans le village pour trouver un scooter à louer. On me conseille de m'adresser directement à mon hôtel, c'est plus simple. Ce que je fais et en réserve un pour demain. Finalement, c'est plus pratique de sillonner l'île à partir de Kuta. Et puis l'hôtel est sympa. Ce serait dommage d'en changer, maintenant que j'ai trouvé une chambre. L'après-midi est consacré à la lecture au bord de la piscine. C'est bon de glander un peu.

vendredi 21 août 2015

Le bateau pour Lombok

Ce matin, il fait un temps magnifique. Je prends mon temps pour profiter de ce bel hôtel. Je vais quand même me balader un peu sur la plage. Je grimpe sur la petite colline qui surplombe la plage. Il y a un temple hindou. Il doit y avoir une cérémonie car il y a beaucoup de monde en habit traditionnel. Je profite de la belle vue sur le village pour prendre quelques photos. Puis je vais faire un saut à la gare maritime pour me renseigner sur les horaires des bateaux. Il en part un à peu prêt toutes les heures. Il y a deux types de navettes qui vont à Lombok. Les vedettes rapides qui mettent environ une heure et demi pour traverser. Ce sont celles que prennent la majorité des groupes de touristes qui vont à Senggigi, une station balnéaire particulièrement touristique, et donc à fuir. Et puis il y a les gros bateaux que prennent les indonésiens. Ils mettent plus de temps. Quatre heures pour aller à Lembar, plus au sud de Lombok. C'est l'option que je choisis. J'aime bien les traversées en bateau. Ça fait croisière. Je rate de peu celui de 11h30. C'est pas grave, je prendra le suivant. Une heure, ça passe vite. Il y a toujours des trucs à voir sur un port. Ça s'active de partout. La traversée de 70 kilomètres se passe bien. La mer est calme. J'écoute de la musique en regardant les volcans à l'horizon. Les passagers sont essentiellement des indonésiens mais il y a aussi quelques routards. Le bateau n'est pas de toute première fraîcheur. Il sent le gasoil. Mais il avance à bon train. La côte de Lombok parait plus aride que celle de Bali. Une fois débarqués, les taxis et scooters nous sollicitent pour nous transporter. Mais mon but est de prendre un minibus pour aller à Kuta, dans le sud de l'île. Il parait que le coin est sympa. Si je peux éviter le scooter, c'est pas plus mal. Le port de Lembar est situé à une trentaine de kilomètres de Mataram, la capitale de l'île. Je prends donc un premier minibus qui m'emmène jusqu'au départ des bemos à Mataram. Là, je sens que ça ne va pas être aussi simple que ça. Le bemo tourne dans la ville pour remplir son bus. Ça prend plus d'une heure. Puis, finalement, j'apprends qu'il ne va qu'à Praya, à mi-chemin. De là, il faudra que je me débrouille. En plus, la nuit commence à tomber. C'est pas gagné. Je me dis que j'aurai sans doute dû prendre un scooter au port. Ça aurait été plus rapide et moins cher. On ne gagne pas à tous les coups. Arrivé à Praya, je tente de négocier avec le bemo pour qu'il m'emmène jusqu'à Kuta. Mais il me demande beaucoup trop cher. Je me résous donc à prendre un scooter. Je n'ai pas vraiment le choix si je ne veux pas rester en carafe ici. C'est parti pour 30 kilomètres de route nocturne. Avec les phares d'en face et les moustiques qui viennent s'écraser sur mes lunettes, je n'y vois pas grand chose. J'espère que mon chauffeur qui m'a prêté son casque y voit mieux sur moi. Je serre les fesses. Trente kilomètres en scooter de nuit, ça parait long, très long. Je suis bien content quand on arrive. Je pensais trouver un petit village de pêcheurs bien local, je tombe sur un nid de touristes occidentaux. On se croirait sur une plage en Thaïlande avec ses touristes européens. Tous les hôtels ont l'air full. À tout hasard, je vais me renseigner dans un hôtel luxueux au bord de la plage. Le réceptionniste très sympa me dit que tous les bungalows sont complets mais qu'il peut me dépanner avec une petite chambre dans le fond du jardin pour une somme modique. Génial, je prends. En plus, je pourrai profiter de la belle piscine. Le jardin intérieur est magnifique. Des spots mettent en valeur les arbres et les allées. C'est presque féerique.

jeudi 20 août 2015

Le mont Batur

Il a vraiment fait froid cette nuit. Même avec deux couvertures, j'ai eu du mal à me réchauffer. Je me lève tôt car il faut que je bouge, sinon je vais finir en glaçon. Il y a six kilomètres pour rejoindre la route qui descend vers Padangbai. Je décide de les faire à pieds. La route est jolie et elle longe la falaise du cratère, Ça descend doucement et on peut admirer au loin le mont Batur. Comme le soleil levant est de face, c'est pas top pour les photos. Je passe devant un temple hindou, le Pura Batur. Il paraît que c'est un lieu de pèlerinage important à Bali. Une femme me conseille vivement de le visiter. Ça ne me tente pas trop. Mais après tout, je ne suis pas aux pièces. Je paye mon ticket d'entrée puis la femme me met un pagne autour de la taille en me disant que c'est obligatoire pour rentrer dans le temple. Jusque là, tout va bien. Mais quand elle me dit qu'il faut que je l'achète une fortune, je lui dis qu'elle se fout un peu de ma gueule. Ça sent l'arnaque à plein nez. Mais elle insiste lourdement. Je lui réponds que puisque c'est comme ça, je n'irai pas visiter le temple et vais réclamer le remboursement de mon billet d'entrée. Et qu'il faut arrêter de prendre les touristes que pour des cons. C'est toujours le problème dans ces endroits un peu trop touristiques. Finalement, elle accepte de me prêter le pagne. Ben voilà, tu vois quand tu veux. Le temple n'a rien d'extraordinaire mais il se visite. Il y a une cérémonie religieuse à l'intérieur. Je tâche d'être discret. Comme l'autre bonne femme m'a énervée, je ne m'éternise pas. Je continue mon chemin à pieds. Je m'arrête plusieurs fois boire un café dans des restaurants qui ont une vue splendide sur le cratère. Parfois des cars de touristes s'arrêtent sur des belvédères pour que le troupeau puisse prendre des photos. J'arrive enfin au carrefour. J'attends un long moment sans apercevoir de minibus. Ça sent la descente en scooter. Ça ne loupe pas, en voilà un qui me propose ses services. J'hésite mais heureusement, voilà qu'apparaît un bemo. Il est bien rempli mais les passagers me font une petite place. Au fond, plusieurs femmes rigolent ensemble. Il y a plutôt une bonne ambiance. L'une d'elle parle très bien l'anglais. Elle est institutrice. Elle a beaucoup d'humour. On se marre bien. Nous arrivons au bout d'une heure à Bangli, le terminus du bemo. Mais comme le chauffeur m'aime bien, il accepte de me conduire un peu plus loin, jusqu'à la route de Padangbai. Padangbai est un petit village de pêcheurs d'où partent les bateaux pour Lombok. C'est là où je veux aller. Sur la route, on traverse un village où ils font une crémation. Il y a deux bûchers immenses. Dans la religion hindou, on brûle les corps des défunts en public. C'est assez impressionnant. Au carrefour, je discute ferme le prix pour prendre un autre bemo pour Padangbai. A Bali, j'ai l'impression qu'ils multiplient chaque fois le prix par trois pour les touristes. Il faut chaque fois marchander ferme. Ce n'était pas trop le cas à Java. Nous croisons une autre procession mais plus joyeuse cette fois. Des femmes joliment vêtues marchent en file indienne. Deux enfants sont transportés sur une chaise à porteurs magnifiquement décorée. Les hommes ferment la marche. Une sorte de baptême ? Mon chauffeur, qui ne parle pas l'anglais, tente de m'expliquer de quoi il s'agit. Mais je ne comprends rien. Padangbai est un endroit charmant. Quelques hôtels et restaurants bordent la petite plage. Je trouve une chambre magnifique avec vue sur la mer. Ça me change d'hier soir. Demain, je prendrai le bateau pour Lombok.

mercredi 19 août 2015

La route en scooter

La superbe vue sur la vallée depuis mon lit va me manquer. Mais il faut bien continuer le voyage et se résigner à partir. Le type de l'hôtel demande à quelqu'un de sa famille de m'accompagner en scooter jusqu'à la bifurcation sur la grande route. J'ai pourtant horreur d'être assis à l'arrière d'un deux-roues. Surtout ici où ils conduisent comme des tarés. Apparemment, il n'y a pas d'autre moyen de transport. Les minibus, ou les bemos comme ils disent ici, ne passent que très rarement à Munduk. Je veux aller voir le mont Batur qui se situe à une cinquantaine de kilomètres de l'autre côté de la vallée. Mais il n'y a pas de route directe. Il faut soit passer par le nord, soit par le sud. C'est plus simple par le sud mais beaucoup plus long. Le problème du passage par le nord, c'est qu'il y a très peu de transporteurs. Il faut souvent avoir recours aux scooters. J'opte tout de même pour le nord que je ne connais pas. On verra bien. Le scooter me dépose comme convenu sur la grande route qui va vers le nord. J'attends sur le bord de la route le passage d'un bemo. Sur le trottoir d'en face des singes fouillent dans les poubelles et amusent les passants. Je ne m'approche pas trop près d'eux car ils peuvent vite devenir agressifs. Finalement, au bout d'un quart d'heure, un bemo me prend. Un passager très sympa discute avec moi dans un anglais approximatif. Il a visiblement envie de parler avec un étranger. Je fatigue à force d'essayer de comprendre ce qu'il veut me dire. La route descend jusqu'à Singaraja, la grande ville du nord. Pour m'être agréable, le chauffeur me conduit jusqu'à la route de Kubutanbahan en me faisant comprendre que j'aurai sans doute du mal à trouver un bemo. À la petite gare routière, on m'explique que les minibus partent le matin ou le soir mais rarement en journée. Un type en scooter me propose de me conduire jusqu'à la route de Batur. Je n'ai pas trop le choix. Auparavant, il faut chercher un distributeur pour retirer du pognon. Je suis presque à sec. Difficile d'en trouver un qui accepte la carte Visa. On en fait au moins quatre avant de trouver le bon. Je fais le plein de flouze. Arrivé au carrefour, j'attends. Toujours pas de bus en vue. Quel galère ce coin. On m'explique que les gens préfèrent prendre leur scooter plutôt que le bus, les distances étant en général assez courtes. Ça n'arrange pas mes affaires. Je suis bon pour reprendre un scooter. J’en trouve un aisément. C’est une vieille pétoire mais qui grimpe quand même bien les côtes. Il faut gravir 1200 mètres d'altitude. Je commence à avoir le dos en compote. À chaque fois, il faut que je porte le sac sur mon dos. On arrive enfin à Kintamani, au bord du cratère, vers 14 heures. Finalement, je ne me suis pas si mal demmerder. Le seul guesthouse du village est tout miteux. Sans doute le pire depuis le début de mon voyage. Il y fait froid et humide. Mais c'est pas cher. En fait, il s'agit plutôt de chambres chez l'habitant tenues par une famille au demeurant fort sympathique. Le village n'a aucun charme. Seule la vue sur le volcan Batur est intéressante. Je me demande ce que je suis venu foutre là. Je vais me promener un peu sur les chemins avoisinants pour essayer de trouver un point de vue sur le volcan. Les gens que je rencontre sont toujours souriant. Il y a toujours autant de chiens qui aboient à mon passage. La nuit tombe tôt. Il commence à faire vraiment froid. De retour à l'hôtel, je réclame une couverture supplémentaire. Je sens que la nuit va être glaciale.

mardi 18 août 2015

Munduk

Je me réveille de bon matin avec un panorama extraordinaire sur la vallée au bout de mon lit. Aujourd'hui, je vais aller randonner dans les environs toute la journée. Le type de l'hôtel m'a refilé une carte des chemins du coin dessinée approximativement sur une feuille de papier. J'emporte aussi mon smartphone avec son GPS, c'est plus sûr. Après le petit déjeuner, je descends d'abord vers les rizières puis remonte dans la montagne à travers la forêt. Il y a plein de plantations de café. Il parait qu'ici, ils cultivent un très bon café réputé. C'est la période de la récolte. Pour la cueillette, les paysans utilisent une échelle constituée d'un mât en bambou. Ils l'élinguent avec des cordages pour le stabiliser. Ça a l'air d'être efficace. Ils font sécher le café dans la cour de leur maison. Chaque fois que je passe devant une habitation, il y a un chien qui me suit en aboyant. Pour ceux qui ont peur des chiens, ce n'est pas la randonnée idéale. Moi, ça ne me gêne pas. En général, ils ne sont pas bien gros. Le chemin est plutôt joli. Heureusement que j'ai pris mon GPS. Il n‘y a aucune indication pour se repérer. Je ne rencontre aucun autre promeneur. Ça grimpe sec. Je vais jusqu'au lac Tamblingan puis redescends par la route. Je déjeune vite fait dans un restaurant avec une vue panoramique. C'est un peu cher mais pas mauvais. Il y a pas mal de circulation sur la route. Surtout des scooters qui vont à toute berzingue en faisant un baroufle épouvantable. J'ai l'impression qu'ils ont tous leur pot d'échappement crevé. Mais la route passe par des belvédères avec des panoramas superbes. Je peux prendre mon temps pour profiter de la vue. À mi descente, il y a un écriteau qui indique une cascade en contrebas. Je vais aller voir ça. J'emprunte un petit sentier qui descend dans la gorge jusqu'à une jolie cascade. Je suis tout seul. Puis je continue le sentier jusqu'à une deuxième cascade, proche du village de Munduk. Je retrouve un paquet de touristes accompagnés de guides. Ils sont français en grande majorité. Au pied de la chute, il faut payer pour voir. La première était gratuite mais lorsqu'il y a des touristes, on fait raquer, c'est de bonne guerre. Je rentre en fin d'après-midi bien crevé. Mais c'était une belle balade. Je passe au marché acheter quelques fruits puis retourne me décrasser à l'hôtel.

lundi 17 août 2015

Le jardin botanique de Bedugul

Il a fait drôlement froid cette nuit. J'ai dû me couvrir de deux couvertures. Ça faisait longtemps. Je prends mon petit déjeuner vite fait puis vais au jardin botanique. Cette fois, il n'y a plus personne. J'ai presque le parc pour moi tout seul. Rien à voir avec la cohue d'hier. Ce parc était une succursale du jardin de Bogor que j’ai visité au début de mon voyage. Les hollandais faisaient pousser des plantes de toute l'Asie, notamment des orchidées. Je le trouve plus chouette sur celui de Bogor. Sans doute parce qu'il est plus aéré et surtout en dehors de la ville. Quel dommage qu'il y ait tant de détritus qui traînent partout. Les indonésiens sont vraiment dégueulasses. Par endroit, c'est une vraie porcherie. Papiers en tout genre, plastic, bouteilles. Ça n'a l'air de gêner personne. Comme il y a peu de poubelles, après leur pique-nique, ils laissent ça traîner par terre. Les chiens et les singes se chargent de les éparpiller un peu partout. Et puis pourquoi laisser les voitures circuler dans le parc ? Bref, il y a encore du boulot pour les écolos ici. En fin de matinée, la foule commence à affluer. Il est temps pour moi de partir. Je retourne à l'hôtel où m'attend un bon thé chaud préparé par mes hôtes. Ils sont vraiment adorables. Puis je les quitte pour me rendre à Munduk, un village pas très loin dans la montagne. Il parait que ça vaut le coût. J'attends un minibus sur le bord de la route. Un type me dit que c'est difficile de se rendre à Munduk en transport public. Il me propose de m'y emmener en scooter. L'idée ne m'emballe pas vraiment mais je sens que je n'ai pas vraiment le choix. Me voilà donc embarqué à l’arrière d’un scooter pour une grimpette de 30 kilomètres. La route est très belle. Elle longe trois lacs. Je m'arrête prendre quelques photos sur un belvédère lorsqu'un scooter se fait renverser par une voiture qui ne s'arrête même pas. Les gens accourent pour relever les pauvres passagers. Il y avait même un bébé que le femme à l'arrière tenait dans ses bras. Heureusement, plus de peur que de mal. Tout le monde a l'air d'aller bien. Ils conduisent tellement mal ici que ce genre d'accident doit arriver souvent. Mon chauffeur me dépose dans le centre du village de Munduk. Il faut maintenant que je trouve un endroit pour dormir. Il y a beaucoup de guesthouses mais la plus part sont complets. C'est bourré de touristes, de français notamment. Par chance, j'en trouve un dans une petite ruelle à l’écart qui a encore quelques chambres de libres. Celle qu'on me propose est incroyable. Elle a une grande baie vitrée avec une vue panoramique splendide sur la vallée. Au loin, on voit même la mer. Et le tout pour un prix très raisonnable. Quelle chance ! Je déjeune dans le resto de l'hôtel puis vais marcher un peu dans les environs. On se sent vraiment en montagne. C'est très chouette. Rizières en terrasses, forêts de bambous, petites fermes éparpillées. Demain, j'irai faire une grande randonnée. Je retourne dans ma chambre pour admirer le coucher de soleil allongé sur mon lit. Génial !

dimanche 16 août 2015

La journée de la poisse

Au début, j'avais l'intention de me rendre à Ubud, au centre de l'île. C'est un endroit très fréquenté par les touristes, au milieu des rizières. Mais finalement, je préfère aller vers le nord. Je repère sur la carte la petite ville de Bedugul, au bord du lac Beratan, coincée entre plusieurs volcans. Je me dis que l'endroit doit être sympa. Je quitte donc de bonne heure mon hôtel paradisiaque pour me rendre sur la grande route et héler un minibus. Je vais vers l'est jusqu'à Mengwi puis en prends un autre vers le nord jusqu'à Bedugul. Les routes sont bordées de rizières en terrasses, comme sur les cartes postales. Dans la dernière montée, il y a un énorme bouchon. Nous roulons au ralenti pendant plus d'une heure. Les routes sont ici à deux voies et ne permettent pas d'absorber le flot de véhicules. C'est un problème récurrent en Indonésie. Seuls les deux roues arrivent à se frayer un chemin. Vers midi, nous arrivons enfin à Bedugul. Comme je ne sais pas trop où aller, le minibus me dépose devant un grand restaurant près du lac. J'en profite pour y déjeuner. Belle vue sur le lac. On est dimanche, il y a énormément d'indonésiens qui viennent passer le week-end au frais. Nous sommes à 1000 mètres d'altitude et il fait à peine 25 degrés. Maintenant il faut trouver un hôtel. Je rejoins le centre ville en empruntant les petites rues afin d'éviter la grande route très passante. Heureusement que j'ai mon GPS. Il m'aide drôlement. Je me repère au mètre près. Je traverse la vieille ville en passant par les hauteurs. Les gens sont surpris de me voir là. Hello mister ! Toujours gentils. J'arrive enfin devant l'hôtel conseillé par mon guide. Malheureusement, il est fermé. Décidément, le Lonely n'est vraiment pas à jour. Je me renseigne. On me dirige vers un autre plus bas. Ce sont de grandes chambres spartiates devant un très joli jardin. Ça fera l'affaire pour une nuit. Puis je veux me rendre au jardin botanique. Il parait que c'est à voir. Je veux passer par les petites ruelles plutôt que d'emprunter la route. Mais les rues du GPS ne sont pas à jour. Impossible de trouver un passage. Je suis paumés dans les champs de poireaux. J'en profite pour prendre de jolis photos de paysans au travail. Pour rejoindre la route, il faut sauter d'un mur de deux mètres. Je crois que j'ai sous-estimé la hauteur et me retrouve allongé dans le fossé, couvert d'épines et avec quelques égratignures. Rien de grave, mais j'ai vraiment l'air con. Je retourne à l'hôtel pour nettoyer les plaies et changer de chemise. Puis je repars au jardin botanique mais en prenant la grande route cette fois. Sur place, il y a un monde fou. En plus, ils ferment le parc dans une heure. Je me dis qu’il vaut mieux revenir demain matin. Le lumière sera meilleure et ce sera plus calme. De retour à l'hôtel, je m'aperçois que j'ai perdu la clef de ma chambre. Elle a dû tomber de ma poche. Décidément, c'est pas mon jour de chance. Heureusement le type de l'hôtel arrive à rentrer dans la chambre en démontant des persiennes vitrées de la fenêtre et à démonter la porte de l'intérieur. Je suis confus. Mais il me dit, toujours avec le sourire, que ce n'est pas grave. Je lui file quand même un billet pour les dégâts causés. Il refuse, j'insiste, il accepte. Je crois que je vais me tenir à carreau jusqu'à ce soir. C'est pas mon jour.

samedi 15 août 2015

Balian Beach II

Quel bonheur d'être ici. Petit déjeuner sur la terrasse puis petite balade dans les environs. Paysages de cartes postales. Il y a pleins de petits hôtels avec des bungalows sur la falaise face à la mer. Les jardins sont superbement décorés de fleurs et de plantes exotiques. Toujours avec goût. Les surfers s'en donnent à cœur joie sur les grosses vagues. D'autres, comme moi, glandent sur leur transat en sirotant leur jus de fruit.

vendredi 14 août 2015

Balian Beach

A mon réveil, je découvre la plage. Très bel endroit. Quelques surfers australiens et des touristes de tout poil. Mais en quantité raisonnable. Le coin a du charme. Je me promène sur la plage et dans le village. On a quitté le monde musulman de Java. À Bali, la plus part des gens sont hindouistes. Il y a des petits temples à chaque coin de rue. Des femmes posent des offrandes sur le pas de porte de chaque maison. Il y a des fleurs et des décorations un peu partout. C'est mignon comme tout. Au coin d'une ruelle, je découvre un charmant petit hôtel avec vue sur la mer. Je vais me renseigner sur les prix. C'est tout à fait raisonnable. Le patron me monte une magnifique chambre à l'étage avec une immense loggia qui donne sur la mer. Je suis sous le charme. On a envie de rester là plusieurs jours. Je vais donc chercher mon sac resté chez l'habitant près de la plage puis m'installe. Comme je n'ai plus beaucoup d'argent sur moi, je demande où se trouve le distributeur le plus proche. On me répond qu'il n'y en a pas dans le coin et qu'il faut aller à Tabanan, à 30 kilomètres de là. J'hésite mais l'endroit me plaît tellement que je décide de faire l'effort. Je prends donc un minibus pour me rendre à Tabanan. J'ai l'impression que Bali est beaucoup moins urbanisée que Java. La route est bordée de rizières en terrasses. Tout est très vert. La petite bourgade de Tabanan n'a pas grand intérêt mais maintenant que j'y suis, j'en profite pour me balader dans les rues. Je mange quelques brochettes sur le trottoir, tire de l'argent puis retourne à Balian, mon petit coin de paradis.

jeudi 13 août 2015

Les porteurs de soufre d'Ijen

Le chauffeur vient nous chercher comme prévu à 7 heures. Nous profitons tranquillement de notre dernier petit déjeuner au bord de la piscine. Nous regretterons cet endroit. Nous sommes six à faire partie du voyage. Les deux lyonnais, Hedy et Amel, deux belges flamands, Laurenz et sa copine qui a un prénom trop compliqué à se rappeler, moi et le chauffeur, Hadi qui ne parle pas un mot d'anglais. Habituellement, tous les touristes partent vers minuit pour être sur place au lever du soleil. Mais nous, ça ne nous intéressait pas plus que ça. On préfère prendre notre temps. C'est quand même les vacances. L'avantage de partir si tard, c'est qu'on peut admirer les paysages que traversent la route. Et c'est une route de montagne magnifique. Nous croisons souvent des groupes d'enfants qui marchent au pas sur la route. Sans doute pour préparer leur défilé. Nous faisons une pose à mi-chemin pour prendre un café sur un belvédère avec un point de vue superbe sur le massif volcanique d'Ijen. Puis, nous arrivons en fin de matinée à l'entrée du parc. De là, il faut grimper à pied une bonne heure pour atteindre le cratère. Sur le chemin, des centaines de porteurs descendent des gros blocs de souffre. Soit sur leurs épaules, environ 60 kilos chacun, soit dans des petites carrioles avec des freins pour ne pas se laisser emporter par la pente. Certains nous montrent leurs épaules endolories par le poids des blocs. Ils font plusieurs aller-retours par jour. Ils sont payés au kilo. Un bon porteur peut bien gagner sa vie. Chaque fois qu'on en croise un, il tente de nous vendre un joli petit morceau de souffre pour arrondir ses fins de mois. La montée est très jolie mais le soleil tape pas mal. Lorsque nous arrivons enfin là-haut, le spectacle est impressionnant. Un immense cirque avec en contrebas un lac vert turquoise. Il faut mettre un masque car le nuage toxique de soufre attaque facilement les poumons. Amel, Hedy et moi montons jusqu'à un petit sommet pour voir la vue plongeante sur le lac. Les porteurs descendent en bas du cratère pour découper les blocs de soufre. Nous restons là un moment à contempler ce paysage fabuleux. On a vraiment bien fait de venir. Les belges sont redescendus il y a une heure. Nous décidons donc de retourner à la voiture pour ne pas les faire attendre trop longtemps. Il y a une belle mer de nuages vers Banyuwangi. C'est là que nous devons nous rendre pour prendre notre bateau pour Bali. La végétation de ce côté du versant est bien plus luxuriante. Il parait qu'il pleut très souvent ici, les nuages étant bloqués par la montagne. Pour déjeuner, nous trouvons un joli petit resto au bord de la route. J'ai choisi un plat au hasard. On m'apporte des espèces de croquettes à tremper dans une sauce. C'est étonnant mais pas mauvais du tout. Il faut une bonne heure pour rejoindre le port. Le chauffeur nous dépose à l'embarcadère du port. On le remercie et lui disons au revoir. Le bateau part juste au moment où nous arrivons. Ils redescendent la barge pour nous laisser monter. La traversée dure à peine une heure. On a l'impression de quitter un pays pour en retrouver un autre. Les belges nous quittent car ils ont trouvé un bus qui les emmène directement à Denpasar. Nous, on ne sait pas trop bien où on veut aller. Les dernières journées ont été tellement riches en événements qu'on a pas vraiment eu le temps de se préparer. Amel et Hedy décident d'aller jusqu'à Seminiak pour retrouver des amis qui passent leurs vacances là-bas. Moi, j'opte plutôt pour Ubud. De toute manière, il faut passer par Denpasar pour s’y rendre. Nous allons donc à la gare routière. Nous attendons un bon petit moment car le chauffeur attend que son minibus soit complet. A Bali, il y a une heure de plus qu'à Java. Il est huit heures et on nous annonce 4 heures de trajet. Pour à peine 100 kilomètres, ça nous parait beaucoup. Le chauffeur est incroyable. Il s'arrête tout le temps. Soit pour regonfler ses pneus, soit pour faire une offrande dans un temple hindou, soit pour acheter des clopes. À ce rythme, on est pas rendu. Je calculé que ça me ferait arriver très tard à Ubud. Je décide donc de m'arrêter à mi-chemin. Je regarde vite le Lonely pour trouver un lieu pas trop paumé. Il y a Balian Beach, au bord de la mer. Je lis qu'on peut trouver à cet endroit des petits hôtels sympas au bord de la plage. Je dis donc au revoir à mes amis lyonnais. Mais on compte bien se revoir bientôt. Ils sont vraiment très sympas. Le minibus m'arrête donc en pleine nuit au milieu de nulle part. Je me renseigne d'abord dans un hôtel au bord de la route mais il est trop cher. Le gardien m'accompagne en moto à un second, puis un troisième, puis un quatrième, tous hors de prix. Je commence à désespérer mais on finit par trouver une petite chambre chez l'habitant. C'est pas le grand luxe mais ça suffira pour cette nuit. On entend le bruit des vagues. La mer doit être juste devant. Ce fut une journée bien remplie.

mercredi 12 août 2015

Bondowoso

Aujourd'hui, c'est repos. Comme l'hôtel est agréable et qu'il a une belle piscine, nous décidons de rester un jour de plus ici. Je n'arrête pas de bouger depuis Solo et la fatigue commence à se faire sentir. Une pose ne fera pas de mal. Nous allons faire un tour en ville. Il faut qu'on se renseigne sur les transports pour l'Ijen. Près de la grande place sont rassemblés des milliers de collégiens avec un uniforme différent pour chaque lycée. Ils sont très chics. Ils vont défiler en début d'après-midi. Nous sommes tous les trois l'attraction du moment. Tous les regards sont braqués sur nous. Nous avons le droit à de beaux sourires. Un vrai régal pour les photos. Lors du défilé, chaque groupe marche au pas militaire les uns derrière les autres. D'abord les garçons puis les filles. Ça ne rigole pas trop dans les rangs. Ils font ça très au sérieux. Nous mangeons quelques brochettes dans la rue. Impossible de savoir à quoi elles sont. C'est pas mauvais. Nous trouvons finalement un 4x4 qui nous baladera demain. Deux belges flamands se joindront à nous. Nous passons l'après-midi à glander et lire au bord de la piscine.

mardi 11 août 2015

Le cratère du Bromo

Ici, c'est un peu le village de l'arnaque. Tout est fait pour pomper le maximum de flouze aux touristes de passage. Les chambres pourries sont hors de prix, l'entrée dans le parc est exorbitante, la promenade en 4x4 est une fumisterie. Seul le restaurant applique des prix corrects pour une cuisine plutôt bonne. On a en permanence l'impression de se faire avoir. Les gens n'ont pas l'accueil et le sourire habituels des indonésiens. Mais comment leur en vouloir. Ils voient passer tous les jours des centaines de touristes qui ne viennent que pour voir le cratère. Il faut reconnaître que le site est majestueux et on aurait tord de rater ça. Mes deux amis lyonnais se sont réveillés à 3h00 ce matin pour aller voir le lever du soleil depuis un point de vue accessible en voiture. Presque tout le monde fait ça. Il y a une centaine de 4x4 qui montent tous les matins le troupeau de touristes. Moi, j'ai abdiqué. Quelle idée de se lever si tôt pour s'entasser à 300 sur un belvédère. Je me lève tout de même vers 5 heures et monte jusqu'à un point de vue accessible à pied situé à 3 kilomètres du village. Le petit chemin longe le cratère, c'est magnifique. Au loin, on aperçoit la fumée des volcans en activité. Il y a une mer de nuage à l'intérieur du cratère. On a l'impression que les cônes des volcans situés à l'intérieur sont entourés de ouate. C'est féerique. Arrivé au point de vue, je retrouve quelques touristes qui sont partis plus tôt que moi. La vue est superbe. On ne s'en lasse pas. Puis, je redescends retrouver les lyonnais au restaurant du village. Ils sont contents de leur virée nocturne mais reconnaissent qu'il y avait trop de monde. On prend le petit déjeuner ensemble puis je descends à pied dans le cratère pour rejoindre le cône du volcan Bromo. C'est une petite marche facile qui démarre par un petit sentier caché qui permet de s'affranchir de la taxe d'entrée scandaleusement chère. C'est un touriste français qui m'a donné le tuyau. La descente au fond du cratère est un peu raide mais après, c'est tout plat. Le soleil tape. On marche sur un mélange de sable gris et de poussière volcanique. On a l'impression d'être sur la lune. Le Bromo est un petit volcan en activité qui crache du souffre. Il faut un masque pour se protéger de l'odeur car ça devient vite suffoquant. Pour la dernière montée, ils ont construit un escalier en béton pour éviter que les gens ne massacrent le chemin. Si on le souhaite, on peut acheter des offrandes pour le cratère et ainsi, apaiser la colère du volcan. Dès que j'arrive enfin là-haut, je tombe directement sur l'immense trou d'où crache la fumée. Impressionnant. Ça fait un boucan d'enfer. Je suis tout seul sur le site. La horde des touristes a quitté les lieux. C'est l'avantage d'être en décalé. Mais on ne peut pas rester trop longtemps à cause des odeurs du souffre qui prennent vite la tête et pique les yeux. Je redescends et remonte vers le village. Je retrouve les lyonnais. Nous déjeunons tranquillement au resto puis redescendons à Probolinggo en profitant du minibus d'un groupe de touristes. Là, les choses se compliquent un peu. Nous souhaitions aller sur le plateau d'Ijen voir les porteurs de souffre mais impossible de trouver un minibus pour nous y emmener aujourd'hui. Il faut attendre le prochain départ prévu demain à 11 heures. On hésite. Rester dans cette ville n'a rien de réjouissant. On va se renseigner à la gare routière qui se trouve juste à côté. Il y a des bus qui partent pour Bondowoso. La ville la plus proche d'Ijen. On décide de le prendre, ça nous rapprochera et on trouvera bien une solution là-bas. La route est longue. La première partie longe la mer, le seconde monte dans la montagne. Nous arrivons à la nuit tombée. Nous trouvons un hôtel extraordinaire. Des chambres propres et une immense piscine. Tout ça pour un prix dérisoire. Quelle chance. Séance de décrassage. Douche et lessive. Les cendres volcaniques se sont incrustées partout. On va dîner un plat de riz sur le trottoir de la rue d’en face puis au lit. On a décidé que demain on ferait une pose. Journée piscine.

lundi 10 août 2015

En route vers le Bromo

Je me réveille à 4h00 et fonce à la gare pour prendre mon train. Il arrive pile à l'heure. Lorsque je pénètre dans le wagon, il est quasi complet, sauf ma place qui m'attend. La plus part des voyageurs dorment. Je tente moi aussi de piquer un petit roupillon mais sans succès. J'ai toujours eu beaucoup de mal à fermer l'œil dans les transports. Dès que ça bouge, impossible de m'endormir. Lorsque le soleil se lève vers 6 heures, on distingue enfin les paysages. Toujours un peu les mêmes. Des champs de cannes à sucre, du maïs et des rizières à perte de vue. Il faut reconnaître que c'est beaucoup plus agréable et plus reposant de voyager en train. En plus, c'est plus rapide. Nous arrivons en gare de Surabaya à 8h30. Je trouve une autre train pour Probollingo, à une centaine de kilomètres à l’est, départ à 9h00. Pour le moment, ça se déroule pas trop mal. À la sortie de la gare de Probollingo, je trouve un mini bus qui nous emmène à la sortie de la ville. Il y a là plusieurs touristes, essentiellement occidentaux, qui attendent un véhicule pour monter à Bromo. C'est un peu le bordel dans l'organisation et certains touristes finissent par s'énerver. Finalement, on nous entasse dans un autre minibus pour une heure de route de montagne. On sent tout le monde fatigué par le voyage. La brume à recouvert la montagne. On n'y voit pas grand chose. Arrivé là-haut, c'est la course à l'hôtel. Là aussi, c'est le foutoir. On a le choix entre des hôtels de luxe et des chambres pourries, mais pas données pour autant. C'est l'arnaque à tous les niveaux. Je réussis à trouver une chambre minable chez l'habitant. Tout suinte d’humidité, c’est presque insalubre. Mais bon, je n'ai pas trop le choix. C'est ça ou redescendre. Il fait beaucoup plus froid ici. On a bien perdu 10 degrés. Il faut ressortir le pantalon et la polaire. Je fais la rencontre d'un frère et d'une sœur lyonnais très sympas. Comme nous sommes dans les nuages, on se réfugie dans un restaurant à boire des thés chauds tout en discutant. De toute manière, il n'y a que ça à faire. Certains doivent se lever à 3 heures du matin pour aller admirer le lever du soleil sur le cratère. Moi, ça ne me tente pas trop. J'ai besoin de dormir. Cette journée de voyage fut éreintante.

dimanche 9 août 2015

Surakarta, anciennement Solo

Comme j'ai bien fait le tour de Jogjakarta, il faut que je bouge. Je décide d'aller à Solo. Avec un peu de chance, je trouverai là-bas un train pour Surabaya. Solo se trouve à environ 70 kms au nord-est de Jogjakarta. Il faut compter une heure de train. Pour Solo, pas de problème pour en trouver un. Ce sont des trains de banlieue. Je prends celui de 9 heures. Arrivé vers 10 heures, je vais tout de suite au guichet pour me renseigner sur les trains pour Surabaya. Par chance, il y en a un avec de la place qui part à 4h30 demain matin. C'est un peu tôt mais on ne va pas faire la fine bouche. Je prends mon billet puis cherche un hôtel à proximité de la gare. J'en trouve un moderne avec clim, TV, wifi pour pas si cher que ça. Finalement, les choses s'arrangent. Tant mieux. J'ai la journée pour aller visiter la ville. Je prends un pousse-pousse qui m'emmène au centre ville. Solo est le siège d'un ancien royaume qui maintenant n'existe plus. Mais c'est aussi la ville des rébellions. En 1998, suite à la crise économique asiatique, les habitants ont mis la ville à sac. Ce sont surtout les commerçants chinois qui ont morflé. Leurs boutiques ont été pillées et brûlées. Le Kraton du Sultanat a aussi subi de sérieux dégâts. Mais il se visite quand même. Bon, il faut être honnête, il n'y a pas grand chose à voir hormis la collection de calèches des sultans. Il y en a de toutes les époques. Je me promène dans le centre ville mais comme nous sommes dimanche, il n'y a pas grand chose d'ouvert. Je retourne à l'hôtel en passant par les petites ruelles qui longent les canaux. C'est relativement calme. Les enfants me font de grands sourires. Hello mister ! Dommage que les canaux servent de poubelles. Ça doit grouiller de moustiques. J'essaie de me coucher tôt pour dormir un peu avant le départ. Juste au bas de ma fenêtre, il y a un concert de musique traditionnelle. C’est assez joli, mais moi qui ne voulait pas faire de vieux os ce soir, c'est pas de chance.

samedi 8 août 2015

Les temples de Borobudur et de Prambanan

Celui qui a eu la chance de visiter Angkor Wat au Cambodge trouvera les temples d'Indonésie beaucoup moins impressionnants. Ceux de Borobudur et de Prambanan n'échappent pas à la règle. Ils sont classés au patrimoine mondial de l'humanité. Ils ne sont pas très loin de Jogjakarta. Je vais donc aller les voir aujourd'hui. J'ai recours aux services de la même agence qu'hier. Ils sont pros et surtout très gentils. Nous sommes un groupe de huit personnes cette fois-ci. Deux allemandes, trois étudiants parisiens et un malais. C’est fou le nombre de touristes français qu'il y a en Indonésie. Je sympathise bien avec le malais. Il travaille à Singapour comme informaticien. Il est comme moi en vacances. Mais à Singapour, ils n’ont que 15 jours par an. Donc, pour lui, c'est un peu le course. Le premier temple de Borobudur se trouve à une cinquantaine de kilomètres, au nord-ouest de Jogjakarta. Il nous faut une petite heure pour nous y rendre. On prend la même route qu'hier. Ma grande crainte, c'est de retrouver une foule de visiteurs sur place. On est samedi et les indonésiens inondent ces sites le week-end. Mais finalement, à notre grande surprise et malgré l'heure tardive, il n'y a pas grand monde. Tant mieux. Le temple, une immense pyramide carrée, est d'origine bouddhiste. Il est situé dans un très joli parc très bien entretenu. La lumière du matin est claire ce qui promet de belles photos. Ce temple a été détruit maintes fois par des tremblements de terre, des éruptions volcanique et même par des attentats terroristes. Mais chaque fois, ils l'ont reconstruit à l'identique. Il y a de très beaux bas-reliefs avec différentes scènes de la vie des souverains de l'époque. Je les soupçonne d'être récents car ils sont en trop bon état. La pierre du coin est grise, volcanique bien sur. Ça donne un côté austère. Les peintures d'origine des stûpas situés au sommet ont disparu. De là-haut, on a une très jolie vue sur les chaînes des volcans environnant. On a deux heures pour admirer le monument. Pour éviter de passer par les boutiques pour touristes, je rebrousse chemin jusqu'au point de rendez-vous. Puis nous partons pour l'autre temple, hindou celui-là. Il est situé à une dizaine de kilomètres à l'est de Jogjakarta. Nous empruntons les petites routes transversales ce qui nous permet d'admirer la campagne. Il est midi. Il commence à faire très chaud. Nous allons déjeuner vite fait dans un boui-boui puis nous allons visiter le site. Comme il fait très chaud, il n'y a pas trop de monde. Un tremblement de terre à mis récemment un grand nombre de monuments par terre. C'est en pleine reconstruction. Je pense que dans quelques années, beaucoup auront été reconstruits. Je me balade dans le parc avec le malais. Il prend lui aussi des photos avec son smartphone et une perche pour pouvoir faire des selfies. Il y a un bouton sur la manche pour déclencher la photo. Marrant. Retour à Jogjakarta vers 16 heures. Je passe à la gare pour me renseigner sur les horaires de train pour Subaraya. Tout est complet jusqu'à mardi. La poisse. Il va falloir que je trouve une autre solution sinon je vais rester coincé ici un bon moment.

vendredi 7 août 2015

Le plateau de Dieng

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu envie d'aller voir le plateau de Dieng. C'est la zone habitée la plus haute de Java à environ 2000 mètres d'altitude. Je voulais y aller depuis Pangandaran. Mais c'était trop galère par les transports publics. On m'a dit que c'était plus simple par le biais d’un circuit organisé depuis Jogjakarta. Nous voilà donc parti pour quatre heures de trajet. La route passe par la montagne. Elle tourne beaucoup mais elle est plutôt jolie. Nous sommes un petit groupe de neuf personnes. Un couple de tchèques, un sud-africain, trois hollandaises et un couple de bretons. Tous très sympas. Je sympathise avec les bretons. Ça fait du bien de reparler français. Nous traversons des forêts, des rizières et des champs de pommes de terre. Mais il y a encore beaucoup de monde, même dans les campagnes. Avant d'arriver sur le plateau, la route monte sévèrement. Le minibus tousse parfois un peu. Mais notre chauffeur y croit, c'est le principal. Notre première impression là-haut c'est qu'il fait bien plus frais qu'en bas. On a perdu au moins dix degrés. On regrette presque de ne pas avoir emporté une petite laine. On visite quelques vieux temples. Il parait qu'il y en a plus de 2000 dans les environs. Mais la plus part sont en ruines ou invisibles. C'est surtout pour admirer les beaux paysages de montagnes qu'on vient ici. Et on est pas déçu du voyage. Puis on va faire une petite marche autour d'un lac volcanique. Sympa, sans plus. Dommage qu'il y ait en permanence des bruits de moteurs de pompes pour irriguer les champs. Le guide voulait qu'on redescende à Wonosobo pour déjeuner. Mais d'un commun accord, on le pousse à nous trouver resto dans le coin. Il est déjà 15 heures et on crève tous de faim. Tant pis pour sa commission. Il nous trouve un petit boui-boui dans le village de Dieng. C'est pas le grand luxe mais ça se laisse manger. Puis, c'est la longue route du retour. Nous retrouvons Jogjakarta vers 19 heures bien fatigués. Nous avons passé une bonne journée. On se dit au revoir, une bonne douche et au lit.

jeudi 6 août 2015

Le palais des sultans

J'ai investi dans des boules Quies plus efficaces. J’ai oublié les miens à Pangandaran. J'ai donc vachement bien dormi et fait la nique aux muezzins. Je savais bien que je finirai par les avoir. Ce matin, je vais visiter le Kraton, le palais des sultans. Je retrouve la foule des touristes. Mais quand on est tout seul, on arrive à éviter les groupes. L'endroit est assez agréable. Il y a de la fraîcheur partout. Ils savaient vivre ces sultans. Il n'y a rien d'extraordinaire mais ça vaut le coup d'œil. Il y a encore un sultan en activité à Jogjakarta. Comme son grand-père, très aimé du peuple, a filé un coup de mains aux révolutionnaires pour foutre les hollandais dehors, on lui a permis de conserver son palais et certains de ses avantages. Il a encore une cour et un millier de personnes qui bossent pour lui. La demeure où il réside ne se visite pas mais le reste des bâtiments, oui. On a l'impression de se retrouver cent ans en arrière. Il y a même des musiciens qui jouent de la musique traditionnelle. Ça fait le bonheur des touristes. Un peu plus loin, il y a le Taman Sari, le parc d'agrément des anciens sultans. Il est sans doute plus intéressant que le palais lui-même. Il y a des piscines et pleins d'autres petits bâtiments, la plus part en ruines. Certains ont été rénovés. Beaucoup ont été ravagés par les tremblements de terre ou par les conflits. Mais ce qui reste visible est plutôt sympa. Lorsque je sors, un petit vieux insiste lourdement pour me faire revisiter le site. Je lui réponds que j'en viens. Ai-je bien vu la mosquée ? Non ? Ça ne me dit rien ? Et hop, on y retourne. Et heureusement, car l'endroit est vraiment chouette. Ça aurait été dommage de rater ça. Je lui file un petit billet pour le remercier. Sur le chemin du retour, je m'arrête au marché central pour acheter deux chemises. Il faut que je change les miennes qui commencent à dater. Puis je passe dans une petite agence de voyage pour réserver un circuit pour aller demain visiter le plateau de Dieng. Au début, je voulais y aller par mes propres moyens mais c'est trop compliqué sans perdre un temps fou dans les transports.

mercredi 5 août 2015

Le minibus pour Jogya

La patronne de l'hôtel est une femme vraiment charmante. Elle transpire la gentillesse. Elle m'a proposé hier soir de réserver mon billet pour Jogjakarta. Bien entendu, elle prend sa petite commission au passage mais c'est quand même très pratique. Elle me propose deux solutions. Soit le bus jusqu'à la gare la plus proche puis le train soit le voyage complet en minibus. Elle me conseille la solution du train qui est paraît-il moins fatigante. De toute manière, le prix est pratiquement le même. Le problème du train, c'est qu'on ne voit pas grand chose à travers les fenêtres à cause du film translucide qu'ils collent aux carreaux pour éviter la chaleur. Ça gâche tout le plaisir du voyage. Je choisis donc le minibus. Il faudra compter 8 heures pour parcourir à peine deux cents kilomètres. Car la route est semble-t-il en mauvais état. On vient donc me chercher à 7 heures du matin. C'est un minibus pas tout jeune d'une vingtaine de personnes. J'essaie d'aller devant mais le chauffeur ne veut pas. Dommage. Je suis à l'arrière mais près d'une fenêtre. Sont du voyage plusieurs jeunes routards hollandais et allemands pas très marrants, et quelques indonésiens devant. Les paysages sont jolis mais c'est toujours un peu la même chose. Une route bordée de maisons, des rizières et au loin la jungle ou des collines. Le riz vient d'être coupé ou va l'être incessamment. Quelques brûlis par-ci par-là. Parfois on traverse des forêts, ça change. On fait une petite pose au milieu du trajet pour déjeuner puis nous voilà enfin à Jogjakarta vers 16 heures. Le minibus dépose chacun des voyageurs dans leur hôtel respectif. Comme moi je n'ai rien réservé, je lui demande de me déposer dans le quartier de Sosrowijayan. C'est là qu'on trouve tous les guesthouses pour les routards. Ça ressemble beaucoup au Kho San Road de Bangkok. C'est pas forcément un lieu que j'affectionne particulièrement, mais là au moins je suis sûr de trouver un toit. J'ai beaucoup de mal à en trouver un qui ne soit pas complet. J'en visite au moins une dizaine. Soit ils ont des chambres pourries sans fenêtre, soit ils ne leur restent que des suites hors de prix. C'est le risque de ne jamais réserver à l'avance. Mais l'avantage, c'est qu'on peut choisir l'endroit qui nous plaît. Au bout d'une heure, je finis enfin par en trouver une plutôt sympa avec une grande baie vitrée qui donne sur un balcon. L'hôtel est au calme, au centre du quartier touristique. C'est pas dans les premiers prix mais ça les vaut. Il y a même une petite piscine au milieu d'un patio. Je la teste immédiatement. Après ce long voyage ça fait un bien fou. La nuit tombée, je vais faire un tour pour sentir l'ambiance et surtout pour trouver de quoi me remplir le bide. Je crève de faim. Sur l'avenue centrale, il y a un monde fou. Des boutiques de batiks partout. Il parait que c'est ici qu'on fait les plus beaux. Je retrouve les touristes occidentaux que j'avais un peu perdu de vue. Jogjakarta attire beaucoup de visiteurs du monde entier pour venir admirer les sites de Borobudur et de Prambanan. Les équivalents d'Angkor au Cambodge. Je compte bien aller les voir prochainement. Je m'envoie un plat de nouilles sautées dans un resto indonésien. Un peu de lessive puis hop, au lit.

mardi 4 août 2015

Pangandaran

Pangandaran est une petite ville balnéaire sur la côte sud de Java. C'est une presqu'île. Les indonésiens viennent souvent ici pour y passer leur week-end ou leurs vacances. C'est en fait la première fois que je vois la mer depuis que je suis en Indonésie. Je vais me balader le long de la plage. Elle est plutôt propre. Il n'y a pas grand monde. Quelques surfeurs qui font des figures incroyables sur leur planche, des pêcheurs et quelques touristes bien sur. Très souvent, des indonésiens me demande la permission de me prendre en photo avec eux. Avec mes lunettes de soleil, je dois ressembler à un acteur américain. J'accepte à condition que je puisse les prendre eux aussi en photo. Ils sont ravis. Ils ont tous un smartphone et ne cessent de s'en servir pour prendre n'importe quoi en photo. Certains sont même équipés de perche pour pouvoir se prendre en selfie. C'est rigolo. Sur la plage, il y a beaucoup de jolis bateaux de pêcheurs. Certains les utilisent pour balader les touristes. Tout le long de la plage, il y a des échoppes ou des restaurants. Mais la plus part d'entre eux sont fermés. Ils n'ouvrent dans doute que le week-end. Au bout de la presqu'île se trouve une réserve naturelle. Le ticket d'entrée est tellement cher que ça ne me tente pas du tout. En plus, le type du resto d'hier soir m'avait dit qu'il n'y avait pas grand chose à y voir en ce moment. C’est la saison sèche. Les animaux se planquent et il n’y a pas de fleurs. Je préfère continuer ma balade de l'autre côté de la presqu'île. C'est là que se trouvent les pêcheurs. C'est intéressant. Les hommes dénouent les filets et les femmes trient les poissons qu'elles font sécher sur des nattes de bambous. Je rencontre aussi un tailleur de pierres volcaniques qui fait des bijoux. Les rues intérieures sont plus paisibles car elles sont plus étroites. Ça change de Jakarta. On peut enfin apprécier la marche à pied. Je déjeune dans une petite gargote sur la plage. Ce n'est pas de la grande cuisine mais ce n'est vraiment pas cher; l’équivalent de 2 euros seulement.

lundi 3 août 2015

La longue route vers Pangandaran

Ce matin, le temps est clair. On arrive enfin à apercevoir les chaînes de volcans à l'horizon. Aujourd'hui, ça ne va pas être de tout repos. Il faut que j'arrive à Pangandaran avant ce soir. Une étape de 300 kilomètres. Je sens que ça va être la course. Un type de l'hôtel m'arrête un touk-touk dans la rue pour me rendre à la gare routière. J'aurai pu m'y rendre à pied mais il parait que c'est assez loin. Le touk-touk me dépose à un grand carrefour en me faisant comprendre qu'il faut que j'en prenne un autre dans cette direction. Ce que je fais. J’ai bien fait de les prendre car la gare routière est à l'autre bout de la ville. Je trouve un bus pour Badung assez facilement. La route longe les rizières. C'est assez joli. Puis on traverse dans la banlieue de Bandung. C'est la troisième ville du pays avec 8 millions d'habitants. Rien de folichon apparemment. Bouchons et pollution évidemment. Nous mettons une éternité à rejoindre la gare routière. Malheureusement, les bus pour Pangandaran partent d'une autre gare routière, située à l'est, de l'autre côté de la ville. Je prends donc un bus public qui fait la navette entre les deux gares. Toutes les avenues sont bouchées. Il nous faudra plus d'une heure et demi pour nous y rendre. Et bien entendu pas de clim dans le bus, c’est un vrai sauna à l’intérieur. Arrivé enfin à la gare routière, j'aperçois le bus pour Pangandaran qui va partir instamment. Je n'ai même pas le temps de manger un morceau. Tant pis, je mangerai mieux ce soir. C'est un vieux bus sans clim avec de la musique indonésienne à fond. J'ai le haut-parleur en plein dans la tronche. Je mets mes écouteurs pour atténuer un peu le bruit. Nous revoilà partis pour 8 heures de bus. On quitte d'abord la banlieue de Bandung. Rien d'intéressant, c'est dans l'ensemble assez moche. Des échoppes et des habitations inachevées tout le long de la route. Lorsque nous grimpons dans la montagne, elle devient plus jolie. Enfin de la vue sur autre chose que des garages et des marchands de meubles. Je commençais à me demander si la campagne existait ici. Jusqu'à présent, c'était quand même très urbanisé. La route est longue, très longue. Elle n'en finit pas. Nous faisons quelques haltes dans les gares routières des villes que nous traversons et une un peu plus longues dans un resto routier pour casser une croûte. Bien entendu, à chaque arrêt, des marchands ambulants nous proposent leur babioles. Il y a de tout. Des boissons, de quoi manger, des fruits et même des couples-ongles. L'un d'eux vend des fruits qui ressemblent à des énormes fraises. Comme j'ai l'air surpris, il m'en offre une. En fait, ça n'en est pas. Ce sont comme des lichees secs avec un petit goût de fraises. C'est pas mauvais mais sans plus. Lorsque nous arrivons enfin à Pangandaran, il fait nuit depuis longtemps. Il est 20h30. Je suis lessivé. Grâce au GPS de mon smartphone, je peux tout de suite repérer l'endroit où se trouvent les guesthouses. C'est qu'en même vachement pratique ce truc. On gagne un temps fou et ça évite d'être dépendant des taxis. Le bus nous dépose à un grand carrefour et je marche un petit quart d'heure jusqu'à la plage. Il faut que je visite trois guesthouses avant de trouver une chambre. Tout est complet. Vacances obligent. Finalement, j'en trouve une pas trop mal en étage, donnant sur un joli patio. Je prends une douche salvatrice puis vais sur la plage pour essayer trouver de quoi manger. Il est déjà 22 heures. Il n'y a pas grand monde dans les rues mais je finis par trouver une gargote qui sert des plats de nouilles chinoises. J'ai tellement faim que ça me parait excellent. Je discute un long moment avec un client du resto très sympa. Il est du coin et il me raconte ses souvenirs du tsunami de 2006 qui a tout dévasté ici. Il a perdu au passage deux dents de devant, sa maison et plusieurs membres de sa famille. Mais il reste philosophe. Je retourne à l'hôtel pour une bonne nuit bien méritée.

dimanche 2 août 2015

Le col de Puncak

Je suis réveillé en sursaut à 3 heures et demi du matin par le muezzin. Mais il est fou ce type. Il ne dort jamais ? Quel est l'intérêt d'emmerder tout le monde si tôt ? Pas la peine de s'énerver. On va le laisser finir ses incantations et on se rendormira après. Je m’aperçois qu'il y a au moins une vingtaine de moustiques collés au voile de ma moustiquaire. Ils regardent sûrement le rosbeef à travers le grillage. Il y en a même un qui a réussi à rentrer à l’intérieur. La chasse est inégale, il ne peut pas s'échapper. Je lui règle son compte rapidement. Je me lève vers 8 heures. Le café et le thé sont offerts. J'en profite pour m'en servir deux tasses. C'est du café moulu. Comme il n’y a pas de filtre, il faut laisser reposer le marc au fond du verre avant de le boire. Sinon, on mange plus qu’on ne boit et c'est pas terrible. Je discute avec un type de l'hôtel qui me propose de m'emmener jusqu’à Cibonas en moto. Il va là-bas pour voir de la famille. Je lui explique que pour rien au monde je ne monterai à l'arrière d'une moto. Si je ne conduis pas, je flippe. Surtout quand on voit comment roulent les gens ici. Je veux me rendre vers l'est mais je ne sais pas trop bien où. Mon objectif est de me rendre à Pangandaran au bord de mer, sur la côte sud. Mais c'est assez loin. Il faut que je trouve un point de chute au milieu. Et le Lonely n'indique rien de folichon. En tout cas, pas question de rester une journée de plus à Gobor. J'en ai fait le tour. Et cette ville est trop bruyante pour moi. On me déconseille de partir aujourd'hui sur la route qui va à Bandung. Nous sommes dimanche et il y aura, comme chaque dimanche, des bouchons énormes. Les gens de Jakarta viennent en masse passer le week-end dans la montagne où il fait plus frais qu’à la capitale. Ça provoque des bouchons monstrueux. Tant pis, je le tente quand même. Et puis, c'est une expérience comme une autre. Mon sac fait, je vais chercher un minibus à pied. C'est de l'autre côté du parc. Je passe devant le marché, bien animé. Les odeurs ne sont pas toujours très bonnes. Un mélange de refoulement d'égout et de légumes pourris. Un marché sous les tropiques quoi. À force de demander aux passants où je peux trouver mon minibus, je me retrouve à la sortie de la ville. Au loin, un type à côté d'un minibus blanc me fait signe. Il va à Cianjur et passe donc par le col de Puncak. C'est parfait pour moi. Il attend encore quelques passagers, puis c'est parti. J'ai pu négocier une place à côté du chauffeur, près de la fenêtre. C'est l'endroit idéal pour prendre des photos. Au début ça roule plutôt bien. Je me dis que le type de l'hôtel avait peut-être exagéré. Mais dès qu'on attaque la montagne, les choses se compliquent. C'est bouché dans les deux sens. Il y a quatre files de bagnoles sur une route à deux voies. C'est l'enfer. Ça n'avance presque pas et ça pue. Notre chauffeur joue des coudes et passe sur les bas côtés. Gonflé le mec. Les motos slaloment entre les voitures. C'est l'anarchie complète. S'il ne faisait pas si chaud, ça pourrait être marrant. Au bout d'une heure, ça se débloque dans notre sens. La montée jusqu'au col est relativement fluide. Par contre, pour nos amis qui redescendent de l'autre côté, c'est une autre affaire. Ils sont carrément stoppés. Dix kilomètres de bagnoles à l'arrêt. Impressionnant ! Bonne chance les gars ! Plus on monte, plus il faut frais. J'avais l'intention de m'arrêter au col pour me balader un peu mais vu le nombre de gens là-haut, j'abandonne l'idée. Puisque le minibus va jusqu'à Cianjur, c'est là que j'irai. Il n'y a pas grand chose à y faire mais ça m'avancera. Le paysage change un peu. On voit enfin des plantations de thé et des rizières. Le chauffeur me dépose à l'hôtel Leindel, sur la route principale. Les chambres sont assez sommaires mais elles donnent sur un joli petit jardin. On entend certe le bruit de la route mais l'endroit a son charme. Je vais quand même à jeter un coup d'œil dans l'hôtel plus récent situé un peu plus loin. En chemin, je m'arrête déjeuner dans un grand restaurant indonésien. Comme il est est déjà 16 heures, il n'y a plus personne. Mais ils acceptent quand même de me servir. On me prépare un excellent poisson grillé accompagné de riz blanc et d'une sauce au piment. Délicieux. Puis je me rends à l'autre hôtel. Il est certe plus moderne mais n'a aucun charme. Les chambres n'ont même pas de fenêtre. Le garçon m'explique qu'en général, on ne vient ici que pour dormir. Alors les fenêtres, ça ne sert pas à grand chose. Bref, je ne suis pas emballé, je retourne au premier. Il n'a pas la clim et l'Internet mais il est quand même plus sympa et en plus beaucoup moins cher. J'ai droit à une immense chambre au premier étage avec vue sur le patio. Le bruit de la route finira bien par se calmer.

samedi 1 août 2015

Le jardin botanique de Bogor

Je suis réveillé par les cris d'une femme hystérique et des claquements de porte violents . Bizarre, on aurait dit que la femme parlait en français ? Puis plus rien. Sans doute une scène de ménage ? Un petit plongeon dans la piscine puis petit déjeuner sur la terrasse. Je ne me lasserai jamais de ce panorama sur la ville. Ce matin, je commence mon périple. Je quitte Jakarta pour aller à Gobor, à une centaine de kilomètres au sud. Il parait qu'il y a là-bas un très beau jardin botanique qui date de la période coloniale hollandaise. Un des plus grands d'Asie, à ce qu'il parait. Je prépare mon sac puis quitte l'hôtel en direction de la gare de Gambir. Elle est à côté de la place de l'Indépendance, à un petit quart d'heure à pied. Arrivé là-bas, la guichetière me dit que les trains pour Gobor ne s'arrêtent plus ici. Il faut aller à une station plus loin. Bizarre ? Mon guide m'indiquait pourtant qu'il fallait que je me rende dans cette gare ? Il n'est sans doute plus à jour. Bref, me voilà reparti à pied. Je commence à vraiment saturer de la circulation ici. Ça pue et c'est très bruyant. Au bout d'un quart d'heure, j'arrive enfin à la station de Gondangdia. Le billet de train pour Gobor coûte une misère, l’équivalent d’environ 50 centimes d’euro. Sur le quai, un réfugier afghan s'assoie à côté de moi et me propose de m'accompagner jusqu'à Bogor. Je sens le coup foireux et lui demande d'aller dénicher un autre couillon. Comme je ne comprends rien à ce que dit le haut-parleur de la gare, un monsieur très gentil m'indique dans quel train je dois monter. Comme nous sommes en début de ligne, je trouve aisément une place pour m'asseoir. Mais très vite, le train se remplit. Les gens s'entassent comme dans le métro aux heures de pointe. Heureusement, le wagon est climatisé. Je suis surpris de voir qu'ici les jeunes se lèvent facilement pour céder leur place à une femme ou à un vieux. Il y a longtemps qu'on ne voit plus ça en France. Je suis le seul occidental dans la rame. J'ai donc droit à un paquet de sourires. Un enfant assis à côté de moi, un peu effrayé, raconte à sa mère que j'ai vraiment un très grand nez. Rires. Les discussions ne sont pas faciles car peu de gens parlent anglais. Et quand ils le baragouinent, on ne comprend pas grand chose. Le train roule à bonne allure. Une petite heure suffit pour arriver au terminus de Bogor. Un monde incroyable sort des trains pour rejoindre la sortie. Je suis immergé dans la foule. Je me dirige à pied vers le centre ville. Il n'est pas bien loin. Pour quelques roupies, un vendeur de rue me propose une brochette de fraises enrobées de chocolat. C'est très bon. Je finis par trouver un guesthouse qui est indiqué dans mon guide. Il est un peu miteux mais la vue de la chambre sur la ville est magnifique. Le hic, c'est qu'il est juste en face d'une mosquée. Et chaque fois que le muezzin chante, j'ai droit, pour le même prix, à une bonne dose de décibels. J'espère que les boules Quies seront efficaces cette nuit. Comme il est midi, je vais déjeuner dans un chouette restaurant du quartier qui a une vue panoramique sur la ville. On y mange de la bonne cuisine indonésienne pour pas trop cher. Puis, je vais visiter le fameux jardin botanique. Il est situé juste à côté, en plein centre ville. Il fait une centaine d'hectares. Les hollandais l'avaient créé pour tester des plantes. Finalement, il a terminé en parc. On y trouve des plantes de partout. Du Cambodge, de Malaisie, de Bornéo, d'Indonésie bien sur, mais aussi de Madagascar ou du Brésil. Je pense qu'un botaniste doit être ravi ici. Moi, ce que je préfère, c'est son calme. Loin du tumulte de la ville. Comme on est samedi, beaucoup d'indonésiens viennent ici pour se promener ou pour pique-niquer. Mais dès qu'on s'éloigne un peu de l'entrée du parc, il n'y a plus grand monde et c'est assez agréable. On ne peut pas dire qu'il soit très bien entretenu mais il est propre. J'y reste bien trois ou quatre heures jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse et que la pluie menace. Sur le chemin de la sortie, trois jeunes filles discutent avec moi. Elles veulent savoir d'où je viens, si je me plaît ici, si je suis marié. Bref, les questions habituelles. Elles veulent prendre une photo avec moi. D’accord si je peux moi aussi les prendre en photo. J'arrive à l'hôtel juste avant le déluge. Une pluie bien tropicale avec des trombes d'eau qui jaillissent des gouttières. L'orage dure une petite heure. Ça rafraîchit bien l'atmosphère. Il faisait vraiment lourd.