Visite de Jakarta
Grâce au muezzin qui gueule dehors, je me réveille à 6 heures. Finalement, la fatigue du voyage m'aura permis de me caler sur l’horaire local. Petit tour dans la piscine et petit déjeuner sur la terrasse de l'immeuble. Magnifique vue sur la ville. Le pied. Je décide de rester un jour de plus pour visiter Jakarta. Le Lonely dit qu'il n'y a pas grand chose à voir mais maintenant que je suis là, autant en profiter. Je vais me balader vers le sud, là où il y a des gratte-ciels. Jakarta ressemble beaucoup à toutes les capitales d'Asie du sud-est en pleine expansion. Ça construit de partout. Des routes, des buildings. Il y a un chantier à chaque coin de rue. Ici, ça n'a pas l'air d'être la crise de l'immobilier. Il y a des bagnoles et des deux-roues partout. Les avenues et les boulevards sont de vrais périphériques parisiens. Six, parfois huit voies. La pollution est forte. On du mal à respirer. Des fois, ça pique même les yeux. Ici, c'est l'enfer des piétons. Souvent, il n'y a même pas de trottoirs. Il faut faire l'équilibriste sur les bordures. Le piéton n'a qu'un seul droit, celui de se faire écrabouiller sans broncher. Même aux feux rouges les véhicules ne s'arrêtent pas toujours. Il faut faire des grands signes pour indiquer qu'on veut passer. Je me rends à l'accueil d'une grande tour pour savoir si je peux me rendre tout là-haut, au dernier étage pour prendre quelques photos. On me répond qu'il y a bien un restaurant panoramique mais il n'ouvre qu'à 11h30. C'est pas grave, je reviendrai peut-être plus tard. Il y a beaucoup de canaux à Jakarta. Sans doute un héritage des hollandais. Mais il y a peu de ponts pour les enjamber. Il faut chaque fois faire des grands détours. Comme je veux aller de l'autre côté d'une rive et que je suis un peu coincé, un petit vieux me montre le chemin à travers un bidonville. Je n'aurais jamais trouvé tout seul. Dans ces vieux quartiers la vie est très différente. Les gens me saluent et me disent tous bonjour gentiment. La vie parait plus paisible ici. Il y a des cages d'oiseaux devant chaque maison. Les ruelles sont de vrais labyrinthes et elles sont relativement propres. Heureusement, mon vieux guide me conduit jusqu'à un pont qui me permet de traverser. Je le remercie vivement. Je veux essayer de monter en haut d'une grande tour assez récente. Malheureusement, ce sont des bureaux. Il n'y a pas de possibilité de monter en haut pour admirer la vue. Dommage. Il commence à faire chaud et humide. Je rebrousse chemin. Je suis presque asphyxié par la pollution des bagnoles. J'ai l'impression d'avoir fumer un paquet de clopes en entier. Je fais un pause dans un petit parc. J'assiste à une scène marrante. Des militaires sont en train de décrocher des banderoles publicitaires pour un festival de danses traditionnelles. Un type, sûrement un responsable du parc, arrive alors et les engueule. Je ne comprends pas grand chose mais finalement les militaires arrêtent leur nettoyage. Ils palabrent un bon moment avec le type. Je m'éclipse avant que ça dégénère. Il est midi, je retourne au premier gratte-ciel. Le restaurant panoramique est au 56ème étage. L'ascenseur met moins d'une minute pour grimper là-haut. La vue est superbe, un peu brumeuse à cause de la pollution. J'en profite pour boire une bière pression. L'addition est plutôt salée mais le cadre la justifie. Puis je redescends faire un tour dans la galerie marchande. Il n’y a que des boutiques de luxe. Pour les riches saoudiens certainement. Je passe devant un restaurant japonais qui m'a l'air bien sympathique. Je ne comprends pas bien la carte des menus mais je tente quand même. C'est délicieux mais j'ai peur que la note soit salée. Effectivement, il m'en coûtera environ l'équivalent de 35 euros. Mazette ! La prochaine fois, je me renseignerai un peu mieux sur les prix avant de commander. Mais c'était très bon, il faut le reconnaître. Je rentre faire une sieste à l'hôtel. En fin d'après-midi, je vais faire un tour sur la grande place de l'Indépendance. C'est un des rares coins de verdure du centre ville. Il n’y a rien de folichon à voir. Au milieu de la place, un grand obélisque assez moche commémore l'indépendance. Il y a aussi un petit zoo où on peut apercevoir quelques biches. Bof. Je retourne plonger dans la piscine de l'hôtel. Moi qui n'aime pas trop l'eau, là, j'apprécie.